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Sous la foudre...

Derniers commentaires
27 octobre 2021

Laisser venir

Se souvenir de la sérénité qui m'envahissait alors.

Je n'avais plus peur. J'étais prête à t'accueillir, prête à me projeter, et épanouie par cette idée là.

Je m'étais rendue compte que je pouvais me recentrer sur moi-même, que je le souhaitais, mais que pour autant je n'étais pas devenue égoiste. Que les autres comptaient toujours, qu'ils étaient toujours là dans mes pensées. Mais que s'il fallait que je m'absente pour le temps nécessaire à ce petit être, je l'aurais fait, car rien n'avait plus d'importance à côté de lui. Et personne ne m'en aurais tenu rigueur, ni n'aurais été déçu de mon absence ou de ma prise de recul, et tout le monde aurait compris.

Se souvenir de ce que j'ai réalisé par rapport à D., la fin des questionnements, la réponse ultime qui m'a décidé et conforté dans tout ce que j'ai construit jusqu'alors. Et comme on s'est retrouvés, ce jour où l'on a discuté de ce potentiel succès, du retard, des calculs, de l'avenir, qui s'est soldé sur de l'amour, fort et tendre. Comme j'ai compris que tu étais prêt, que tu le désirais aussi, qu'ensemble on avancait.

Se souvenir de ce que j'ai réalisé par rapport à mon père, ce que j'ai entrepris de réinstaller, comment je me suis adressée à mon petit moi et comment j'ai décidé de combler le puit sans fond.

Se souvenir de combien je me suis sentie à ma place, bien dans ma peau et mes baskets, légitime dans ce que j'étais et ce que j'entreprenais. Légitime, remerciée, reconnue. Se souvenir de cette place gagnée au delà de mes espérances au final, et en prendre conscience.

Se rappeler aussi de la prise de conscience par rapport à A., qui me plaît oui bien sûr, mais qui n'est pas ni ne sera pour moi, car je sais clairement à ce que ça mènerait. L'herbe plus verte ailleurs, mais les problèmes identiques partout, sans jamais trouver la réponse à ce que je cherche puisque c'est un idéal inatteignable. Et même s'il était atteint, serais-je pour autant comblée ? A peu près sûr que non. Se rappeler que j'ai envisagé de ne plus le faire fantasmer si mon corps venait à changer, si je prenais l'image de mère, et que ça ne m'a pas effrayé non plus. Parce qu'il y avait plus important.

Il y avait ce qui poussait en moi ou ce qui semblait pousser d'après mes sensations. Il y avait quelque chose à chérir, choyer, porter, prendre soin. Il y a que j'ai fait attention à moi, plus qu'avant. En vélo, dans la rue, dans la vie. Il y a que je n'ai plus eu envie ou juste songé à m'arrêter, piéton, au milieu de la route. J'ai lâché prise, j'ai pris du recul, j'ai lâché la pression. J'ai pas cherché à changer de job, de maison ou de vie. J'ai fait pause sur ce qui m'entourait, sur l'environnement, sur la vie actuelle, et j'ai compris que c'était bien, suffisant, propice, que ça allait le faire, et que ça le ferait très bien.

J'ai pris conscience.

Je ne sais pas si c'est le message que voulait m'envoyer mon corps. Je ne sais pas s'il voulait s'assurer que j'étais bien prête à accueillir cela, que les connexions et les déclics s'étaient bien produits. S'il voulait me donner un avant goût, une période d'essai avant le plongeon.

En tout cas j'étais prête, je m'y voyais, je le sentais, alors même que j'avais commencé à ne plus m'y mettre à fond, voilà que tu me fais ce coup là.

Il n'y avait pas de petit être et juste un retard de trois jours.

Mais la projection, avant de redescendre, était agréable, la considération, de D. comme des personnels médicaux du labo, en tant que tel, savoureuse.

J'y étais.

Toi pas encore. Je ne sais pas quand/si tu arriveras. Mais j'ai décidé, ou du moins j'essaie de décider, de ne plus m'en soucier. Parce que te fabriquer, quand on n'en a jamais fait, prend du temps. Parce que c'est ainsi, qu'on ne choisit pas, qu'on n'est pas tous égaux au même titre que je suis grande et sportive quand d'autres sont petites et boulottes, que je n'ai jamais eu de soucis de santé quand d'autres ont des endo. Je choisis, et vais essayer de m'y tenir, de donner du temps. Pour que mon corps avance à son rythme. J'accepte qu'il ait son rythme d'ailleurs. Je n'ai pas de prise dessus, donc à quoi bon.

Ca ne m'empêche pas d'espérer, mais cet espoir ne doit pas prendre trop de place. En réalité, ce trop plein d'espoir cache une crainte, mais tu sais que craindre en avance ne changera rien à part retarder davantage. Donc anticiper n'est pas nécessaire, pour ce coup ci.

 

Se rappeler de l'épanouissement, l'avènement de la sérénité, de tout ce que j'ai dit et établi. Se raccrocher à cela plus qu'au reste. Et à D. Garder une place pour A. qui reste mesurée, autant que lui ne t'en accorde par ailleurs.

Laisser venir.

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10 juillet 2021

No expectations. Essayer en tout cas.

Je rêve de toi. Ca fait deux fois à une semaine d'intervalle. De rêves similaires, de douceur, de complicité, de mains tenues, de tendresse. Pas de sexe, pas de jeu, d'ambiguité, pas de défi en tout cas. Juste quelque chose de très naturel et d'évident. Je suis heureuse de ces rêves et toujours sereine à mon réveil.

Je ne sais pas ce que ça veut dire, ce que ça présage. De l'autre côté, je pense et aborde ce futur potentiel déplacement ensemble comme décisif, alors que je vais très probablement retomber de haut encore, puisqu'on ne sera pas seuls, et que juste après on ne se voit plus pendant un mois. L'histoire se répête inlassablement, et inlassablement je ne comprends pas ce que je cherche. Ce que j'attends.

Imaginons. Il se passe ce que tu envisage. En as-tu seulement envie ?

Non, cela sonne comme un simple fantasme. Mais toujours le même, celui de "l'avoir". Comme on collectionne. Cette carte là je ne l'ai pas encore dans mon tableau et me contrefout des conséquences éventuelles qu'il pourrait y avoir. Pourtant grandis... Il y aura forcément des conséquences à ce jeu là, pour lui ou pour toi, ou pour les deux. Tu sais qu'une fois que ça s'est produit, ça ne reste pas sans lendemain, qu'il s'agisse d'une renouvellement de l'expérience (problématique) ou des non-dits, des regrets, des incompréhensions, des distances non compréhensibles. Rien de positif en somme.

Du coup je suis peut être purement et seulement dans le fantasme. La dissociation de ma vie, entre ce qui se passera réellement, qui ne nourrira rien, restera au stade de sous-entendus et de regards par en dessous. Est-ce que c'est ça qui t'excite ? Savoir quue c'est possible, que ça pourrait arriver dans une toute autre dimension. Et avoir l'ascendant parce qu'on sait ça. Mais quelque part tu le sais déjà. Tu as déjà eu ces preuves, ces éléments, des doutes, toi tu voudrais que ce soit franc, pur et simple, clair. Tu veux ça, et tu veux l'ambigüité et le jeu avec le feu pourtant toujours. Il serait temps de comprendre ce qui t'intéresse le plus entre les deux. Pour comprendre une fois pour toutes le fond du problème. Et en l'écrivant, ça se perçoit mieux.

Le jeu m'attire. Le jeu me plaît, et avec un adversaire de taille, encore plus. Il aime jouer, de la même façon a priori. Mais il est sans doute plus fort ou en tout cas plus difficile à mater. S'il n'y a plus de jeu, il n'y a plus de relation car il n'y a plus de dialogue, du tout. Car c'est comme ça qu'il marche.

Ok. Compliqué torturé un peu comme tu peux l'être, ou en tout cas c'est le rôle qu'il joue. Ne cherche pas à le démasquer, de toutes façons tu perds. Reste toi même et maîtrise la situation tant que possible.

De toutes façons tu sais qu'il ne se passera rien. Un serrage dans les bras tout au plus. Qui viendra forcément de toi car tu en as besoin. Ou en tout cas, montre plus ce besoin que lui.
Tu serais alors déçue de venir chercher ce moment parce qu'il ne vient pas de lui. Et tu serais aussi déçue si tu ne vas pas le chercher parce que rien ne vient de lui.
Peut être donc, qu'en définitive, rien ne viendra de lui. Qu'il faut, encore, que tu partes en restant sur tes arrières, pas d'attentes, pas de déception, laisser juste suggérer, le laisser venir. Oui. Ce jeu est fatiguant, et long puisqu'il dure depuis deux ans et ne semble pas prêt de s'arrêter.

3 pas en avant, 4 pas en arrière.

Ne pas brusquer. Car tu t'en mordras les doigts, et c'est toi, encore, qui ramassera.

Il fallait peut être l'écrire, encore, pour se le mettre en face.

5 mars 2021

Que cela. Juste cela.

Elle a dit "ne prenez pas de grandes décisions en ce moment, c'est l'esprit qui bouillonne et qui fuse, c'est normal"

Je ne parlais plus ici, depuis que je lui parlais à elle.

Mais ce soir, j'ai envie, j'ai besoin, de faire part, de raconter, ces deux jours formidables qui me tiennent au coeur. Ces deux jours précieux parce qu'encore, sans rien demander, sans rien attendre ni tellement provoquer, tu viens à moi, je tire le fil et la pelote se déroule sans trop de soucis. A-t-on passé un cap ? Baisses-tu la garde? As-tu compris la confiance que tu pouvais m'accorder ? Ou est-ce un effet collatéral de l'autre abjecte qui te fait te reporter vers nous, vers moi, vers des endroit plus cléments ?

J'ai envie d'écrire que je t'aime mais en réalité je ne sais pas si c'est le cas. Ca me fait du bien, quand tu es là, quand tu passes un peu de temps avec moi, aussi parce que tu aime le passer avec moi. Parce que tu me cherches aussi. Parce que tu réponds, tu es réactif. Parce que tu ne rejette pas et même parfois peut être, accompagne.

J'apprends à faire le dos rond avec ce qu'elle a dit, à accueillir la tempête et attendre qu'elle ne passe ou se stabilise.

J'ai envie de me blottir dans tes bras. J'ai envie de te rendre heureux. J'ai envie de te détendre et de faire en sorte que tu sois moins anxieux. J'ai envie de t'apporter tellement et de m'y perdre. J'ai envie de fermer les yeux. J'accueille ces sentiments tumultueux, sans les juger, sans les questionner, c'est peut être ça la nouveauté. Sans me dire que je ne devrais pas, ou que je dois trouver une solution, sans chercher à savoir, à mettre le mot juste. Les choses sont ainsi, pas parce qu'elles obéissent à un schéma classique hierarchique que j'ai pu connaître par le passé. Je pense que non, là c'est autres chose, et ça l'est aussi parce que tu l'entretiens.

Tu me parles de toi enfant, tu me parles de tes angoisses, tu me parles de ce que tu aurais voulu faire. Tu te dévoiles. Tu réponds à mes questions.

Tu ne les retourne pas.

Peut-on parler de manipulation dans ce cas, je ne crois pas. Tu es on ne peut plus simple.

J'ai passé deux jours formidables mais j'ai assez de recul aujourd'hui pour le dissocier et m'en satisfaire sans ressentir de manque. Sans avoir trop l'envie de pousser plus loin les échanges qui tomberait vite dans le message de trop. Mettre un peu de distance. Y a de cela en plus.

Je t'aime. Tu fais battre mon coeur. Tu me donnes le sourire. Tu fais en sorte que je donne le meilleur de moi même. J'essaie toujours de te faire rire. Je suis là pour toi. Et en même temps, c'est fort, d'écrire "je t'aime" alors qu'elle a dit que c'était pas le moment des grandes décisions et des grands mouvements. C'est peut être une pensée de passage et c'est même sûr en fait. Ca passe, c'est furtif, je le pose là. Je ne suis pas sûre d'y croire encore dans deux minutes.

Et même à vrai dire, c'est peut être plutôt la situation que j'aime. Le chat et la souris. Le palpitant. Le fait que tu reviennes vers moi lors de mes moments de doutes perso. En étant lucide sur toi. J'aime ce que nous sommes. l'un pour l'autre. Et profondément. Je ne veux pas le perdre parce que ça me narcissise aussi. C'est mon bonus.

Je sais maintenant qu'il ne durera pas et qu'il est important de l'immortaliser, c'est peut être pour cela que je l'ai écrit à chaque fois. Je sais maintenant que je n'attends plus ces épiphanie, qu'elles viennent à moi ou qu'une journée sans sel arrive, peu importe. Juste un extra, un bonus.

J'aime l'ivresse qui m'empare et le petit sourire quand je repense à ces moments. Et à vrai dire aujourd'hui je n'attends rien de plus, je n'attends que cela même.

30 novembre 2020

Manifestement impossible, seule.

Je suis fatiguée. Sans doute bien plus que toutes les fois où j'ai cru bon de le dire.

Le sentiment d'être seule, toujours, à faire des efforts, à porter du bout des doigts, avant de m'écrouler, peut être une fois pour toutes les autres.

L'instant avant de s'effondrer. Fatigue physique, mentale. Epuisement de tout.

J'ai pris un antidépresseur en automédication pour m'endormir et couper mon cerveau. Ca ne m'étais pas arrivé depuis des années et ce symbole est fort pour moi, même si immédiatement d'un autre côté je pense tout de suite dédramatisation et oh c'est pas si grave. Je dors mal depuis des semaines. J'ai pris la résolution de démarrer une psychanalyse. J'ai l'impression de forcer de plus en plus le trait du sourire de façade. Plus le monde va mal, plus je redouble d'efforts pour faire en sorte qu'il aille mieux, pour essayer de le sauver, mais en vrai, Mylène, tu dois comprendre et amortir la chute: tu ne sauvera pas le monde, tu n'es pas plus forte, intelligente, plus grande ou plus capable que lui à absorber les chocs. Je débute une psycha et je sais déjà ce que je vais m'entendre dire. Mais peut être que si quelqu'un d'autre le dit, l'effet sera réel. Mais si je ne sauve pas le monde, alors, quelle est ma place ? Quel est mon rôle ? Qu'est ce qui me tient encore ?

Si ma raison de tenir jusqu'alors était de décrocher un sourire, apporter du bonheur, simplifier, aider. Si cette raison n'est plus alors que suis-je ?

J'ai décidé de débuter une psycha car il y a un trop plein de beaucoup je crois. Il y a mon complexe d'Electre, il y a elle qui est revenue dans la partie, il y a ce taff qui m'harasse tandis que l'on vient me dire que ce j'y fait n'est pas visible. Il y a cette licence à distance, bonne dérivation à la réflexion, taffer, taffer encore, jusqu'à l'épuisement jusqu'à se coucher sans avoir à penser. Et il y a toute l'enveloppe contextuelle qui n'arrange rien c'est certain, le confinement, la pression générale, tout le monde fatigue, j'absorbe cette fatigue. Je redouble d'effort. Le chat qui se mort la queue. Ah et il y a aussi elle, Hulk, qui fait tant de mal de manière détournée.

Je suis fatiguée. Devoir penser à tout, tout le temps. Ce n'est pas même un devoir mais un automatisme. Prévoir, anticiper, gérer. Faire que les choses se passent au mieux, pour qu'à la fin on sache d'où ça vient.

Et parfois il y a des couacs collatéraux, qui en temps normal n'en serait même pas. C'est juste mon interprêtation à fleur de peau qui déconne. Et j'ai suffisament de recul sur la situation pour voir que je déconne. Signe d'un besoin de pause. D'un besoin de temps à moi. Souffler. Ailleurs. Mais ça n'arrive pas. Tunnel sans fin.

Mon coeur bat très vite à l'écriture de ces mots, signe probable d'une émotion vive quant à pointer ce qui ne va pas ou d'une apnée en déversant ce flot de symptômes. Ce qui déconne, se délite. J'ai envie de boire pour oublier, envie de fumer pour planer. Envie d'antidep comme d'une solution malgré le piège. Envie de taillader sans méchanceté comme à 16 ans.

Est-ce le moment où toute mon histoire a décidé de me sauter au visage ? Est-ce le moment où tout pète à la gueule pour remettre en question ? Ou est-ce que je ne dois pas y accorder trop d'importance ? Comme d'hab je sais que la solution se trouve à mi chemin. Mais autant de comme d'hab à régler. A faire ressortir. A soigner. A comprendre. Comprendre le raisonnement en dessous. L'emballement perpétuel.

Je suis fatiguée de guetter tes mouvements, tes pas vers moi, ton comportement d'huitre qui va s'ouvrir 2 jours pour se refermer 15. Je suis fatiguée de faire en sorte que tout aille toujours bien, de ne rien montrer, de cacher la difficulté. Je fais cela pour ne pas attirer l'attention sur moi et toutes les petites facilitations que je fais, mais en même temps je crève du manque de reconnaissance latent. Je crève d'absence de merci et de sincérité.

Et je dis ça mais finalement si ça se trouve je n'apparais pas telle que je pense apparaître. L'image que je renvoie de moi 'nest peut être pas celle que je pense être, et sans doute plus insupportable que je ne pense être.

Il faut que je calme. Que je relâche toute cette effervescence. Et de façon saine. Il faut que je sois moins sur les dents, le qui-vive. Plus en retrait c'est une chose à laquelle j'aspire à travailler depuis un certain temps maintenant.

Mais lâcher cela ça veut dire abandonner certaines avancées qui me comblait jusqu'alors et on en revient au problème du début. Si je ne suis plus là pour l'autre, ce qui me comble malgré l'effort nécessité, alors que vais-je devenir ? Est-ce que renoncer à l'autre, et pour être honnête, à lui, me rendra heureuse d'une autre façon ?

Je débute une psycha parce que toutes ces questions sans réponses s'accumulent et je n'en trouverai manifestement pas la clé seule.

13 novembre 2020

Finalement.

Un bond de géant. Un pas en avant incroyable.

Une fois de plus, complètement inattendu et spontané. Je crois, là, vraiment, qu'on a avancé.

Je suis bluffée. Je suis heureuse. Je savoure tant que possible, ce fragment, cet instant qui a duré et installé un climat de confiance et confession sans précédent. Je suis chamboulée. Perturbée. Je ne sais pas quoi en penser car on avance dans l'inconnu là. Je ne suis pas sûre de maîtriser la suite.

Ca fanfaronne moins. Ca devient sérieux. Ca m'effraie. J'ai envie de voir où ça nous emmènera.

J'ai tellement voulu que ça soit spécial, particulier, et rien qu'à nous, pour faire mentir tout ce que j'avais entendu. J'ai tellement bataillé sans y croire.

Que c'est arrivé sans crier gare. Au détour d'un café complètement informel.

Et si tout n'avait été que pressentiment ?

Ca me fait un peut peur, parce que ce que je projette, pour une fois, pourrait bien être plus que de la projection. Tout ce que je me raconte, tout ce que j'embelli et fardise, pourrait bien exister de façon très sincère.

Et je crois que cette levée de voile, pudeur, m'effraie autant que m'atire.

Je suis soufflée parce qu'on n'a jamais, je crois autant parlé à bâton rompu. Autant disserté. Autant échangé de réflexion communes. Et bon dieu que ça fait du bien !!!!! Que je sens de sincérité et de témoignage de valeur dans cet échange. Que je sens d'un coup la force et la puissance du lien que l'on pourrait créer, toi et moi. Qu'il me serait alors possible, après tant d'effort, de pénétrer ta carapace et connaître ces failles cachées ? On en est encore très loin mais hier, toi et moi, nous avons franchi un pas de plus.

Et j'aime me montrer à la hauteur de ta confiance. J'aime que tu me l'accordes progressivement. J'aime ce que tu pourrais bien m'apporter, finalement, toi aussi.

Finalement. Je pourrais bien être surprise par la vie.

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20 octobre 2020

Fleur de peau

Beaucoup d'émotions se mélangent ce soir.

J'aurais voulu que tu me dises que tu ne venais pas aujourd'hui. J'aurais voulu te dire "bonnes vacances". J'aurais voulu voir ton sourire et ton regard une bonne fois pour toutes, prendre une bonne dose avant le calme et l'oubli. Je voulais pas qu'on se quitte sur un manque et ce mauvais goût que ça me laisse, à chaque fois. A chaque fois que j'ai l'impression d'avoir fait 3 pas en avant puis 4 en arrière. A chaque fois que j'ai l'impression de m'attacher inutilement parce que je suis seule à le faire. A chaque fois que mes émotions un peu trop à vif me jouent un tour. A chaque fois que j'ai l'impression que ça compte pour toi, et qu'en fait, ben, non, tu reste toi même malgré tout. Je crois que je ne pourrais rien y faire mais j'y retournerai encore, et encore, et encore je crois bien. Tu es individualiste, perso, et comme j'ai pas envie de te voir comme ça, je ne te vois pas comme ça. Mais c'est un fait et ça me fait toujours un peu mal de m'en rendre compte. Petit accroc au passage. Ca fait rien, mais, ça picotte. Et à force, ça tanne, ça creuse, les précédentes marques.

 

Je suis touchée par ce départ et cette discussion que j'ai eu par la suite, et ces plans des uns et des autres, et ces ambitions de départ aussi rapides, subites, et tout ce à quoi je ne réfléchis pas, moi, parce que je commence tout juste à me poser, prendre les choses en mains et profiter. Et parce que je sais que, moi, un départ de rêve, y en n'aura pas après. En cela, je suis triste. Parce que quand on me dit "et toi ?" j'ai du mal à me projeter autant que vous. J'ai pas envie de partir. Et je regarde vers toi et je me dis que ouais, ça doit vraiment être nul de voir partir les uns et les autres, de s'attacher, mais qu'ils partent tous, fatalement, indéfiniment, perpétuellement.

 

Ce soir je suis triste. Aussi pour celui à qui l'on a ôté la vie si facilement, rapidement, sans préavis. Quand je tiens si peu à la mienne. Quand j'ai parfois, souvent, envie d'en finir, d'arrêter de me battre, sans cesse, de me sentir seule, autant.

 

Et quand je sais que le rythme, maintenant, c'est chacun chez soi, que ça s'installe, que ça va durer. Que ça me brise, petit à petit, et d'autant plus parce que personne ne l'endure comme moi. Ou du moins, ne le dis.

31 juillet 2020

Fox Golf Juliette Quebec Alpha

Un moment rien qu'à nous.

Je repense, sans cesse, ça me colle un sourire sans faille, des papillons dans le ventre, les yeux grands ouverts de te regarder, d'admirer, de contempler, ce moment hors du temps, de ceux où l'on savoure simplement le temps présent.

Je ne pensais à rien d'autre, je ne vivais rien d'autre que ce moment.

Tu as pensé à m'emmener en avion. Tu y as pensé, et c'était déjà grand, fort, pour moi, que tu aies cette pensée.

Mais on l'a fait, même. Je t'ai dit "il va falloir arrêter de réaliser des rêves" parce que c'est tellement vrai. C'était tellement bon. Tellement doux, tellement fort, vibrant, pour moi. Comblée. Je n'ai plus de mots parce qu'aucun n'arrive, ne t'arrive à la cheville.

Une heure, ton avion, ta maîtrise, tes gestes. Ce temps magnifique, ce paysage, juste toi et moi et cette immensité.

J'avais tellement envie de me blottir contre toi, te serrer, fort, poser ma tête sur ton épaule pour vivre au plus fort ce moment. Je ne l'ai pas fait, je n'ai pas osé, mais je t'ai pris la main à la fin pour te remercier, ça valait tout, je pense. Et ces quelques secondes ont constitué un incroyable vertige par ailleurs. La prochaine fois, je la laisserai plus longtemps.

Une journée parfaite, un bonheur sans faille. Je suis tellement comblée de partager ces moments, que tu abaisse lentement la garde, que je découvre ton univers, que tu te dévoile. Tu ne parles pas, tu agis, ça vaut tout.

Et c'est notre moment, notre secret. Je ne partage cela avec personne. Je le préserve. Je chéris tant cet instant gravé dans ma mémoire et dans mon coeur. Un magnifique cadeau, où je me replonge pour tenir le cap, où instantanément je m'évade, où instantanément je respire, je pense à toi, je frissonne, j'ai un sourire niais, j'aime ça. Tu me papillonne. Tu m'étoile dans les yeux un peu plus à chaque occasion.

Je ne sais pas si ça vaut, si ça s'égalise, avec les moments de moins bien. Mais, je crois, je pense, j'espère, que tu m'aimes bien, que tu m'apprécie. Que tu n'emmène pas tout le monde comme ça. Que tu m'as pris sous ton aile. J'ignore ce que j'ai fait pour que cela arrive. Mais BON DIEU que c'est bon. Que je plane. Que je n'oublie pas, que je garde au creux de mon coeur.

C'est doux. C'est beau. C'est bon. C'est juste un peu de toi que tu me donnes, et ça résonne au centuple en moi.

 

Je.

Tellement.

25 juin 2020

Flou las

J'arrive pas.

Je ne parviens pas à te cerner, depuis le début. A comprendre, si tant est qu'il y ait à comprendre.

Le chaud, le froid, l'indifférent, le normal, l'agacé et puis, au détour de rien, le regard qui tue.

Parfois tu calcule, anticipe, réfléchis, coup d'avance autant que moi.

Parfois je suis seule dans cette logique, et du coup, trop.

J'ai l'habitude, d'être trop. Parfois, ça pèse. Mais je crois que tu ne dira pas, jamais, quand c'est trop.

Alors je tremble, parfois, quand je suis à côté de toi. Je suis perturbée, je tressaille, et je sens, je crois, que toi aussi, un peu, parfois, une petite gène palpable, mais peut être en réponse à mon émotion. Who knows...

 

Je suis déboussolée. Je n'ai pas l'impression d'avoir un job normal à tes côtés. Bon le job en lui même c'est déjà quelque chose. Mais là, je ne sais pas. Si je dois résumer cette année écoulée, je dirai inattendue, imprévisible. Il y a que je ne sais pas comment être vis-à-vis de toi. Je ne demande pas à ce que tu m'encense, mais que tu guide dans la bonne direction. Et, tu me diras, si je vais dans la bonne direction déjà, il n'y a alors rien à dire... Certes... mais ça me fait peur. En fait, je crois que je suis toujours impressionnée, d'y être, de faire ce que je fais, d'avoir réussi ce coup, et que toi, tu m'aies fait confiance, que tu aies eu envie de travailler avec moi. Mais moi... je ne suis pas si forte, et tu m'impressionne toujours, alors, que, peut-être il n'y a pas lieu d'être tant que ça, peut être que tu n'es pas tant un surhomme... mais comment savoir quand nos sens sont biaisés par un fantasme, par une projection, une ambiguïté ?

Plus j'y pense, et plus je me dis que c'est clair qu'il y a ambiguïté entretenue des deux côtés. Que tu as certainement un penchant pour le jeu, comme moi. Et c'est là que ça devient dangereux et difficile pour moi. Il est certain, en revanche, que tu ne me manipule pas. Je le fais très bien toute seule.

Aujourd'hui je suis incapable de dire si j'aime ce que je fais, je suis, je crois, toujours dans l'expectative.

Parfois, tu racontes. Tout seul, tu m'inclues, ça paraît presque naturel, et c'est agréable. Peut être que c'est l'évolution normale de ton baissage de garde, de ta confiance. Dans ce cas je m'en remets à mon éternel apprentissage de la patience. Parfois, c'est trois pas en arrière et je rame, et je suis en difficulté. Alors je me referme et tu ne le vois pas.

Je dois trouver, inlassablement, ce fameux juste milieux. Qui normalisera tout. Mais j'ignore si je peux me contenter de normal. Car après tout, peut être que cette petite effervescence est ce qui me fait tenir dans ces sujets qui ne pétillent pas.

Et finalement, quelque part, ce cadeau avait sonné, pour moi, comme un point final. Le dernier de mes efforts, de mes clins d'oeils. En attente de retour et de réciprocité. J'ignore, à ce stade, si ce sentiment est définitif ou versatile. Je sais, en revanche, que j'ai un souhait, de plus en plus prégnant, de retrait, d'effacement, de discrétion. Parce que suis moi je te fuis...

Ce soir je suis lasse car rien ne s'est passé comme prévu, imaginé, calculé. Même si je savais que ça ne se passerai justement pas comme prévu, imaginé, calculé. Puisque c'est comme d'hab, il y a mes films, et la réalité. Je ne suis pas déçue justement parce que je n'en attendais pas grand chose. Je stoppe tout de même deux secondes sur deux choses chez toi: ta non-expressivité qui fait qu'il était certain que tu ne réagirais pas plus que ça, et malgré tout, ton regard ému et ton sourire jusqu'aux oreilles. Mais je suis lasse, peut être parce que cette fois encore, j'aurais voulu inverser le cours des choses, j'aurais eu envie de surprise, d'inattendu. Ca viendra probablement mais tu sais que je n'aime pas miser sur l'avenir, pour ne pas tomber de plus haut encore. Je suis lasse, une fois de plus, et peut être la dernière, avec la fatigue cumulée. J'arrive peut être en bout de course de mes efforts, de mon peps, de mon énergie. Jusqu'à la prochaine, sans doute.

5 juin 2020

De raison.

Je n'ai pas parlé de toi ici.

Parce que j'ignorais ou ne voyait pas forcément la place, l'importance que tu prenais. Et c'est la seconde fois que je m'en rends compte une fois que tu n'es plus là.

Mais tu étais là, sans être là, comme une deuxième vie, comme un sas, à part. Ma routine, ma vie, mes amis, mes rituels, mes envies, mes défis. Toi et ton appart, à part. Une porte franchie pour entrer dans un autre monde qui ne communiquait pas avec l'autre. C'était peut être en cela qu'il était salvateur. Une bulle. Un espace de possible, autre. Et d'autant plus de difficultés, sans cesse, à en sortir, à y enter, à jongler avec quotidiennement et nos messages. Faire la part des choses, compartimenter. Mais je ne peux pas t'utiliser quand j'en ai envie. Tu n'es pas à ma disposition. Tu existe aussi. Et même si tu dis que tu le gère, je n'arrive pas à passer outre ce sentiment. Cette impression de te laisser à ma portée, quand je le souhaite. Ce n'est pas correct. Et je ne sais pas comment faire pour te garder près de moi autrement, dans ce quotidien là, dans cette vie là.

Alors, c'est ainsi. Être raisonnable. Mettre un point final à cette folie que tu m'as fait vivre. A cette passion fugace. Qui m'a fait aimer et désirer une si jolie femme. Et me sentir désirée, belle, dans ses yeux où je me perds volontiers. Encore.

Il n'y a pas grand chose à ajouter, mais je chéris ce que nous avons partagé ensemble, je n'ai pas de reproche, pas de regrets, de rancoeurs, et c'est pour cela que c'est d'autant plus difficile de se dire que l'on n'y reviendra pas, et alors que l'envie est là. Je le vis comme une vraie rupture, ce sentiment d'amputation, alors qu'il a juste été question, hier, de mettre des mots sur une situation qui s'était déjà installée. C'est cela qui me pince, c'est cela qui me pique, et qui attise un sentiment de manque. Parce que mettre des mots veut dire mettre un point final. Et bien que cela soit, in fine, nécessaire. Même si "on savait". Ce n'est pas à nous que j'ai envie de mettre un point final, mais à nous que je le dois dans ce contexte, dans ces conditions. Ca n'empêche pas l'envie et le besoin de ce nous, par ailleurs. Je dis stop, parce qu'il le faut, non par envie. Loin de là.

Tu es belle. Tu es drôle. Tu as des yeux magnifiques. Tu as un cerveau et des réflexions intelligentes, pertinentes, percutantes.

Mais il faut, même si je suis la première à être déraisonnable, à dire "on s'en fout, on vit". Il faut savoir s'arrêter avant de faire trop de dégats. Qu'il s'agisse de ton coeur ou du mien. Je sais que le mien est déjà vrillé et qu'aller plus loin, même si j'ai l'habitude de le bousiller, ne mènera nulle part.

J'ai vécu, j'ai aimé, j'ai ressenti, c'était fou. Je ne t'oublie pas. Tu comptes.

20 mai 2020

Déjà|vu

Je voudrais te dire que tu me manques,

que ce sevrage est difficile

comme... toujours... comme... à chaque fois...

payer au triple l'intensité de l'ivresse passée

jusqu'à la prochaine fois

comme... toujours... comme... à chaque fois...

Je voudrais que tu me parles, me dises un truc n'importe quoi

Je tends des perches par kilomètres

Mais rien n'y fait

Je sais, je SAIS que tu es dans un autre monde, une autre réalité, et pas du genre empathique, donc à 10 000 lieues d'être dans une disposition, une disponibilité qui conjurerait un peu cette sensation

J'ai besoin de m'y raccrocher, encore, un peu plus, une nouvelle fois encore

J'ai aussi besoin de tenir bon, serrer les dents, passer à autre chose pour que le manque se fasse moins sentir, que le temps fasse son oeuvre, que je m'éloigne, que tu le ressentes, ou pas, mais qu'au moins, ça ne m'atteinde plus autant

Jusqu'à ce que tu me reviennes et que je redécolle à nouveau.

 

Comme... toujours... comme... à chaque fois...

 

Tu me manques mais j'ai besoin que ça vienne de toi, pour une fois. Je tiendrai bon, je commence à connaître ce schéma.

Mais tu me manques.

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Sous la foudre...
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