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Sous la foudre...
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26 novembre 2018

Just want you to miss me

Je guette mon télépone. J'actualise le whats app pour voir ta dernière connexion.
Et c'est débile.
J'avais dit que je m'attachais pas, que c'était qu'un passe-temps, que de toutes façons c'était malléable, transposable, à souhait. J'avais dit que je n'étais plus, pas, sensible à cela. Qu'au bout de quelques jours sans se voir ça disparaîtrait, et c'est vrai. Ca disparaît, aussi vite que c'est apparu, c'est rageant d'ailleurs, que ça puisse disparaître mais juste sans se voir. Pas de mon propre fait. Je ferme les yeux, je m'investis pleinement ailleurs et ça disparaît. Sans souffrance, sans regret, un coup de vent passager. Et puis ça revient en fait. La vie m'a encore nargué, m'a encore foutu son sens de l'humour bien caractéristique et tellement ironique.

C'est revenu et j'ai crevé d'avoir passé un bout de soirée avec toi, à prendre soin de toi, à vouloir te serrer fort pour te dire, au moins, que ça ira, mais crevé de ne pouvoir le faire pour causes de microbes. Crevé d'être si près et rien de plus. Ce que tu ne peux posséder te rends dingue... C'est fou que ça puisse faire autant de bien, se sentir aussi vivant, incroyablement transcendé par le vif de l'air. Oui c'est ça. Se sentir vivant. Arracher quelques minutes d'ailleurs. C'est de ça dont il est question dans mon attachement. C'est purement et uniquement ça et chaque fois je m'étonne de devoir l'écrire, le matérialiser, pour en être sûre, pour ne pas douter, pour garder les pieds sur terre et ne surtout pas me laisser embarquer dans un jeu dont je ne maîtriserai plus les codes, tenants et aboutissants.

Pas besoin, pas envie de "toi". Mais besoin et envie de ce frémissement là. De ce qu'un bout de toi, pour un temps donné peut me donner. De joutes verbales. De confessions.

Me sentir indispensable. Du narcissime ? Du possessif ? Du manque de confiance en soi ? Ou carrément un excés d'amour à l'encontre de mon prochain ? D'une envie de prendre soin de ceux "qui comptent" ? Who knows ?

Et c'est débile.

Dans 4 jours j'aurais tourné la page, je me serai lassée ou en tout cas je ne te fréquenterai plus. Je serais retournée à mes occupations, mon quotidien, mes rituels, ma vie. Jusqu'à la prochaine.
Et c'est ça qui m'épuise. Vivre te retourne le coeur, te fais frissonner, hérisse tes sens et résonne comme un éternel recommencement. C'est ça. Toujours recommencer au début, toujours être l'affut, à l'attaque, le contact, toujours, la proximité, toujours. Obtenir, espérer obtenir, rester éveillé à cela. Mon éternel jeu.

Tu manques à ma soirée et par dessus j'aimerais te manquer aussi. J'aimerais que tu t'ouvre à moi sans crainte mais je crois que c'est cela qui bloque. Je n'ai pas encore compris si c'était la crainte de te sentir attiré et de souffrir, ou la crainte de me faire du mal. Si c'est la deuxième option sache que ça n'arrivera pas. Mais tu me laisse dans le silence. Avec retenue, comme tu dis. Ca m'est difficilement supportable mais peut être que le temps te verra revenir vers moi.

Et c'est débile. C'est peut être même un peu horrible et égoïste/egocentrique, je calcule. Est-ce possible qu'aveugle je ne comprenne pas les autres possibilités et pensées qui pourraient te traverser ?

Ton silence, ce silence, diable qu'il consume. Qu'il brûle et fait crever. Je déteste ça. J'avance un pion. Je suis à poil. Vulnérable. Et je reste comme ça, sans réponse, dans le seul mépris du "Vu". Je n'avance jamais à découvert, et quand je le fais, par deux fois, tu laisse lettre morte. Je retourne la question dans tous les sens et j'enrage de ne comprendre cette absence de réponse, de connivence, de confidence, d'empathie. De soutien, de familier, d'amical, de "care". Je me sens faillible, atteignable. Je déteste ça. J'arrive pas à comprendre, qu'on puisse proposer une amitié à quelqu'un et le laisser crever quand il s'ouvre à vous. Et j'aime pas ne pas comprendre. Ca tient en deux options comme vu plus haut. Ton calme, ton opacité me destabilisent. Je vais m'acharner un bon coup. Et puis ça me lassera.

Et c'est débile, car je sais qu'une fois lassée, je rabatterai mes envies et intérêts ailleurs.
Et comme les autres, au début, j'aurais le sentiment que c'est dommage et que l'on sera passé à côté de quelque chose.

Confusant. Peut être aussi que juste, tu manques. Sans conséquence autre, impact, sans calcul. Peut être que je suis attirée sans que ça n'implique d'aller très loin, peut être juste que j'aime être avec toi comme c'est, et c'est tout, que j'aime être un peu plus, par mon manque de confiance, mais que du plaisir, que de bons moments, pas de souffrance ou de sous-entendus pleins de lourdes conséquences. Vivre, plutôt que se poser des questions.

Comme quoi. On ferait mieux de prendre la vie comme elle vient. Ca fait mal et ça fait rien. A peine quelques égratignures, toujours pas assez pour me faire assez mal. J'ai perdu mon coeur en 2008, l'artificel est solide, depuis.

Est-ce qu'on ira dans le mur à la fin ?

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