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Sous la foudre...
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5 juin 2020

De raison.

Je n'ai pas parlé de toi ici.

Parce que j'ignorais ou ne voyait pas forcément la place, l'importance que tu prenais. Et c'est la seconde fois que je m'en rends compte une fois que tu n'es plus là.

Mais tu étais là, sans être là, comme une deuxième vie, comme un sas, à part. Ma routine, ma vie, mes amis, mes rituels, mes envies, mes défis. Toi et ton appart, à part. Une porte franchie pour entrer dans un autre monde qui ne communiquait pas avec l'autre. C'était peut être en cela qu'il était salvateur. Une bulle. Un espace de possible, autre. Et d'autant plus de difficultés, sans cesse, à en sortir, à y enter, à jongler avec quotidiennement et nos messages. Faire la part des choses, compartimenter. Mais je ne peux pas t'utiliser quand j'en ai envie. Tu n'es pas à ma disposition. Tu existe aussi. Et même si tu dis que tu le gère, je n'arrive pas à passer outre ce sentiment. Cette impression de te laisser à ma portée, quand je le souhaite. Ce n'est pas correct. Et je ne sais pas comment faire pour te garder près de moi autrement, dans ce quotidien là, dans cette vie là.

Alors, c'est ainsi. Être raisonnable. Mettre un point final à cette folie que tu m'as fait vivre. A cette passion fugace. Qui m'a fait aimer et désirer une si jolie femme. Et me sentir désirée, belle, dans ses yeux où je me perds volontiers. Encore.

Il n'y a pas grand chose à ajouter, mais je chéris ce que nous avons partagé ensemble, je n'ai pas de reproche, pas de regrets, de rancoeurs, et c'est pour cela que c'est d'autant plus difficile de se dire que l'on n'y reviendra pas, et alors que l'envie est là. Je le vis comme une vraie rupture, ce sentiment d'amputation, alors qu'il a juste été question, hier, de mettre des mots sur une situation qui s'était déjà installée. C'est cela qui me pince, c'est cela qui me pique, et qui attise un sentiment de manque. Parce que mettre des mots veut dire mettre un point final. Et bien que cela soit, in fine, nécessaire. Même si "on savait". Ce n'est pas à nous que j'ai envie de mettre un point final, mais à nous que je le dois dans ce contexte, dans ces conditions. Ca n'empêche pas l'envie et le besoin de ce nous, par ailleurs. Je dis stop, parce qu'il le faut, non par envie. Loin de là.

Tu es belle. Tu es drôle. Tu as des yeux magnifiques. Tu as un cerveau et des réflexions intelligentes, pertinentes, percutantes.

Mais il faut, même si je suis la première à être déraisonnable, à dire "on s'en fout, on vit". Il faut savoir s'arrêter avant de faire trop de dégats. Qu'il s'agisse de ton coeur ou du mien. Je sais que le mien est déjà vrillé et qu'aller plus loin, même si j'ai l'habitude de le bousiller, ne mènera nulle part.

J'ai vécu, j'ai aimé, j'ai ressenti, c'était fou. Je ne t'oublie pas. Tu comptes.

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