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Sous la foudre...
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25 juin 2020

Flou las

J'arrive pas.

Je ne parviens pas à te cerner, depuis le début. A comprendre, si tant est qu'il y ait à comprendre.

Le chaud, le froid, l'indifférent, le normal, l'agacé et puis, au détour de rien, le regard qui tue.

Parfois tu calcule, anticipe, réfléchis, coup d'avance autant que moi.

Parfois je suis seule dans cette logique, et du coup, trop.

J'ai l'habitude, d'être trop. Parfois, ça pèse. Mais je crois que tu ne dira pas, jamais, quand c'est trop.

Alors je tremble, parfois, quand je suis à côté de toi. Je suis perturbée, je tressaille, et je sens, je crois, que toi aussi, un peu, parfois, une petite gène palpable, mais peut être en réponse à mon émotion. Who knows...

 

Je suis déboussolée. Je n'ai pas l'impression d'avoir un job normal à tes côtés. Bon le job en lui même c'est déjà quelque chose. Mais là, je ne sais pas. Si je dois résumer cette année écoulée, je dirai inattendue, imprévisible. Il y a que je ne sais pas comment être vis-à-vis de toi. Je ne demande pas à ce que tu m'encense, mais que tu guide dans la bonne direction. Et, tu me diras, si je vais dans la bonne direction déjà, il n'y a alors rien à dire... Certes... mais ça me fait peur. En fait, je crois que je suis toujours impressionnée, d'y être, de faire ce que je fais, d'avoir réussi ce coup, et que toi, tu m'aies fait confiance, que tu aies eu envie de travailler avec moi. Mais moi... je ne suis pas si forte, et tu m'impressionne toujours, alors, que, peut-être il n'y a pas lieu d'être tant que ça, peut être que tu n'es pas tant un surhomme... mais comment savoir quand nos sens sont biaisés par un fantasme, par une projection, une ambiguïté ?

Plus j'y pense, et plus je me dis que c'est clair qu'il y a ambiguïté entretenue des deux côtés. Que tu as certainement un penchant pour le jeu, comme moi. Et c'est là que ça devient dangereux et difficile pour moi. Il est certain, en revanche, que tu ne me manipule pas. Je le fais très bien toute seule.

Aujourd'hui je suis incapable de dire si j'aime ce que je fais, je suis, je crois, toujours dans l'expectative.

Parfois, tu racontes. Tout seul, tu m'inclues, ça paraît presque naturel, et c'est agréable. Peut être que c'est l'évolution normale de ton baissage de garde, de ta confiance. Dans ce cas je m'en remets à mon éternel apprentissage de la patience. Parfois, c'est trois pas en arrière et je rame, et je suis en difficulté. Alors je me referme et tu ne le vois pas.

Je dois trouver, inlassablement, ce fameux juste milieux. Qui normalisera tout. Mais j'ignore si je peux me contenter de normal. Car après tout, peut être que cette petite effervescence est ce qui me fait tenir dans ces sujets qui ne pétillent pas.

Et finalement, quelque part, ce cadeau avait sonné, pour moi, comme un point final. Le dernier de mes efforts, de mes clins d'oeils. En attente de retour et de réciprocité. J'ignore, à ce stade, si ce sentiment est définitif ou versatile. Je sais, en revanche, que j'ai un souhait, de plus en plus prégnant, de retrait, d'effacement, de discrétion. Parce que suis moi je te fuis...

Ce soir je suis lasse car rien ne s'est passé comme prévu, imaginé, calculé. Même si je savais que ça ne se passerai justement pas comme prévu, imaginé, calculé. Puisque c'est comme d'hab, il y a mes films, et la réalité. Je ne suis pas déçue justement parce que je n'en attendais pas grand chose. Je stoppe tout de même deux secondes sur deux choses chez toi: ta non-expressivité qui fait qu'il était certain que tu ne réagirais pas plus que ça, et malgré tout, ton regard ému et ton sourire jusqu'aux oreilles. Mais je suis lasse, peut être parce que cette fois encore, j'aurais voulu inverser le cours des choses, j'aurais eu envie de surprise, d'inattendu. Ca viendra probablement mais tu sais que je n'aime pas miser sur l'avenir, pour ne pas tomber de plus haut encore. Je suis lasse, une fois de plus, et peut être la dernière, avec la fatigue cumulée. J'arrive peut être en bout de course de mes efforts, de mon peps, de mon énergie. Jusqu'à la prochaine, sans doute.

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