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Sous la foudre...
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20 octobre 2020

Fleur de peau

Beaucoup d'émotions se mélangent ce soir.

J'aurais voulu que tu me dises que tu ne venais pas aujourd'hui. J'aurais voulu te dire "bonnes vacances". J'aurais voulu voir ton sourire et ton regard une bonne fois pour toutes, prendre une bonne dose avant le calme et l'oubli. Je voulais pas qu'on se quitte sur un manque et ce mauvais goût que ça me laisse, à chaque fois. A chaque fois que j'ai l'impression d'avoir fait 3 pas en avant puis 4 en arrière. A chaque fois que j'ai l'impression de m'attacher inutilement parce que je suis seule à le faire. A chaque fois que mes émotions un peu trop à vif me jouent un tour. A chaque fois que j'ai l'impression que ça compte pour toi, et qu'en fait, ben, non, tu reste toi même malgré tout. Je crois que je ne pourrais rien y faire mais j'y retournerai encore, et encore, et encore je crois bien. Tu es individualiste, perso, et comme j'ai pas envie de te voir comme ça, je ne te vois pas comme ça. Mais c'est un fait et ça me fait toujours un peu mal de m'en rendre compte. Petit accroc au passage. Ca fait rien, mais, ça picotte. Et à force, ça tanne, ça creuse, les précédentes marques.

 

Je suis touchée par ce départ et cette discussion que j'ai eu par la suite, et ces plans des uns et des autres, et ces ambitions de départ aussi rapides, subites, et tout ce à quoi je ne réfléchis pas, moi, parce que je commence tout juste à me poser, prendre les choses en mains et profiter. Et parce que je sais que, moi, un départ de rêve, y en n'aura pas après. En cela, je suis triste. Parce que quand on me dit "et toi ?" j'ai du mal à me projeter autant que vous. J'ai pas envie de partir. Et je regarde vers toi et je me dis que ouais, ça doit vraiment être nul de voir partir les uns et les autres, de s'attacher, mais qu'ils partent tous, fatalement, indéfiniment, perpétuellement.

 

Ce soir je suis triste. Aussi pour celui à qui l'on a ôté la vie si facilement, rapidement, sans préavis. Quand je tiens si peu à la mienne. Quand j'ai parfois, souvent, envie d'en finir, d'arrêter de me battre, sans cesse, de me sentir seule, autant.

 

Et quand je sais que le rythme, maintenant, c'est chacun chez soi, que ça s'installe, que ça va durer. Que ça me brise, petit à petit, et d'autant plus parce que personne ne l'endure comme moi. Ou du moins, ne le dis.

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