A bout de souffle
Il est plus facile d'être quitté que de quitter.
Jusqu'à présent j'avais fait l'expérience de partir, avant qu'ils ne se lassent de moi. Mais dans un autre contexte.
Aujourd'hui j'ai quitté. J'ai brisé un coeur. Aujourd'hui j'ai broyé ce qui était un rêve pour un autre. Aujourd'hui j'ai eu un rôle que je n'avais jamais eu.
Il est plus facile d'haïr que d'être haït.
J'ai toujours eu le rôle de la fille par terre. Celui qui pleure. Celui qui souffre. Celui qui déteste l'autre, et qui a raison de le détester pour le mal qu'il lui fait.
Aujourd'hui, je peux souffrir. Je peux détester. Je peux lui en vouloir. Je n'en n'ai pas le droit. Vous avez le droit de garder le silence...
Aujourd'hui j'ai quitté sans réussir à tout dire. Parce que j'étais pas capable d'achever celui qui est par terre. Et que du mal pour du mal, y a pas d'intérêt.
Aujourd'hui j'ai appris qu'on peut jouer avec le feu, mais qu'il vaut mieux éviter de bruler les allumettes.
Il a passé une nuit à pleurer. Dans mes bras. A coté. Sur mon coeur. Une nuit.
A la question "est ce que tu es amoureux de moi" il a laissé le silence répondre.
Il a pleuré sur le quai de gare. Il m'a fait pleuré de croire que j'étais un monstre.
On peut surmonter le fait d'être un monstre ?