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Sous la foudre...
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11 mai 2010

Par paquet de 100

Mes mots lui manquent.

À moi aussi.

Pourtant ils passent dans la journée, me font un ptit coucou, se nichent dans mon esprit jusqu'à ce que je pense "ce soir, je passerai sur mon bloc note et j'écrirai". Et puis 10 minutes après "C'est qu'une phrase, et d'une phrase on ne fait pas un article"

Et ce soir j'ai décidé de pousser l'article. J'ai oublié les mots, j'ai oublié les phrases, ces trucs de l'instant qui rimaient tellement bien qu'on se voit déjà à la cérémonie.

Tous les soirs, un magnifique coucher de soleil me nargue à ma fenêtre. Comme pour me dire "encore une journée banale qui se couche". une journée pas faite pour être banale, mais qui a fini par l'être.

Je ne poserai pas de questions cette fois. Peut être qu'il faut aborder les choses dans l'autre sens. Et si on arrêtait de poser les questions et d'observer, pour tenter de trouver des réponses et vivre ? Le genre de constatation que j'avais déjà fait aux alentours de 19 ans, ce serait donc une terrible régression. Arriver à 22, se plaindre sur le temps qui passe plutôt que de profiter du fait que pour l'instant tout ce que je connais de la vieillesse, c'est la cellulite.

C'est drôle. Moi qui ne voulait pas devenir une niaise enveloppée dans son quotidien de boulot de chamallow mièvre, moi et mes rêves de rebelles, on regarde enfin la vie en face, et on se dit qu'on a voulu faire plus malin que tout le monde, décrocher la lune, les étoiles et tout le drap noir qui va avec pour le foutre dans notre chambre.
Mais finalement, la meilleure constatation est la cruauté de la vérité: on est tous, strictement, tous, pareil. Même rêves, mêmes aspirations, mêmes idéaux. Même besoin de sécurité, même besoin d'un rapport à l'autre. C'est humain, à ce que j'ai compris. L'homme ne peut pas vivre sans ses semblables. Et c'est triste à dire, mais c'est pour un autre qu'il se surpassera, qu'il sera lui même. On n'est pas profondément égoïste.
Et c'est pathétiquement aujourd'hui que je reconnais que j'ai besoin de lui. J'ai toujours eu l'impression de l'aimer bizarrement depuis que ça a recommencé cette histoire, j'ai jamais vraiment été sûre de moi, je l'ai pas toujours senti au fond des tripes du gargouilli de l'estomac et compagnie. Mais une certitude: c'est avec lui que je suis moi même. Avec lui, et tous les autres. Triste constat de sa jeunesse mais cependant peut être utile pour la direction que je veux donner à ma vie désormais. Peut être un peu déçue sur moi même sur ma capacité de solitude. Ce qui est quand même relativement stupide et par conséquent, profondément humain, puisque j'aime ma solitude à partir du moment où je la choisis, et non qu'elle ne m'est imposée pour une période.
A moi de trouver comment inverser les choses, m'approprier cette solitude. Me réapproprier le bonheur, emmerder ces vieux principes et penser comme avant, comme moi même. On est toujours dépendant de tel ou tel facteur pour être heureux, toujours trop stupide pour comprendre que le bonheur c'est maintenant, et sans condition.
Il est temps que je me secoue et me refasse à cette vieille idée.

Je veux du sourire de ma quinzaine, du peps dans les basket et des ressors dans mon sac à dos.

Finalement, écrire, sans vers mais contre tous, c'est une bonne thérapie.

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