Et un jour, une femme.

Parler de la pluie ou du beau temps, laisser courrir mes doigts sur le clavier.
Je ne sais plus quoi penser alors j'ai décidé d'arrêter de penser. Mettre des oeillères, comme les chevaux de trait, oublier les autres chemins, oublier les possibilités, oublier les "et si". S'apercevoir de l'imparfait derrière la fièvre, reconsidérer ses choix, ses pulsions. Et toujours la même conclusion qui s'impose: qu'avec l'un ou l'autre, je n'ai pas ce que j'attends, le schéma est le même, je fais les efforts nécessaires. Je m'adapte, je flexible. Sans savoir non plus si on peut être heureux autrement qu'en faisant des concessions. Ces concessions d'ailleurs, sont-elles perçues, et comment ?

Sur le point de finir une année le cul entre deux chaises, l'esprit embrumé d'émotions contradictoires. La sécurité me maintiens ici, mon esprit est là bas et compte les jours où je suis sans ses nouvelles.
Pourtant je le sais. C'est pas "un mec pour moi". Je sais que ce serait plus compliqué avec, que sans. Il a un milliard de défauts et une incertitude, une inconstance, une attitude de moule qui m'exècre. Mais je sais aussi que celui que j'ai actuellement est de la même veine.

J'ai 25 ans, je rêve. De ballades, de voyages, de surprise, de cuisine à deux, de danse à deux, de goûts musicaux communs et innés, de cinéma, de faire du théâtre, de me mettre en danger, de sorties, d'imprévus, de passion.
Je ne rêve pas de casanier et de pc sur les genoux quand tu me saoule avec la musique continue de final fantasy VII. Je ne rêve pas de faire la cuisine seule ou devoir te dire que j'ai besoin d'aide. Je ne rêve pas des mauvais côtés d'une mère.

Je rêve de légèreté. Même si je sais que je n'aurais pas cela ni ici avec toi, ni là bas avec lui. Est-ce qu'on peut atteindre ce genre de relation un jour d'ailleurs ? Est-ce un graal innateignable après lequel tout le monde court avec plus ou moins de ferveur ? Les rationnels vont au plus simple, les rêveurs poursuivent l'eldorado avant de se ranger dans une vie désillusionnée, avec la perte de temps collatérale et tout ce que ça implique sur une vie qui n'est pas extensible à la taille de nos espoirs.

Bref. Je ne sais pas. J'essaie de ne plus me poser de question. Remuer tout ça ne m'avance pas plus et fait du mal. Seulement... si je n'avais pas un doute, je n'aurais pas commencé tout cela.

Je finis 2013, je commence 2014, mais au fond rien ne change. Que peut être je me connais davantage, et je ne sais pas où tout ça va me mener. Je me découvre, me réinvente, je grandis, je deviens autre. Tellement de choses, d'envies, d'attirances en moi que je n'ai pas expérimentées, suivies, qui m'apparaissent aujourd'hui comme parties de moi sans que je ne les ai soupçonnées un jour. Vaut-il mieux se connaitre bien soi même avant d'affronter les autres ? Est-ce mon incommensurable orgueil qui parle ?