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Sous la foudre...
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29 octobre 2008

Dommage sans intérêts

On a tous plus ou moins ce genre de rencontres.
Ces gens, qui, l'espace d'une seconde, d'un moment, deviennent ce qu'il y a de plus précieux à tes yeux, ce qui change magnifiquement le cour de ta vie, sur une parole, un geste, un mot.
Ces gens qui vous filent des palpitations à l'idée de les voir, et un point au coeur quand ils s'enfuient. Parce que oui, c'est toujours eux qui s'enfuient, jamais toi, tu remarqueras.
Ces gens que vous regardez et savez ce qu'il y a dans vos yeux à ce moment. Et la décharge électrique quand vos regards ce sont enfin croisés, à force de l'avoir cherché, attendu, l'iris à la limite de la défaillance lacrymal, pourvu qu'il pose ses yeux au même endroit, au même moment.

Je ne parle pas d'amour, je ne parle pas d'amitié. Mais plutôt d'un truc au milieu, qu'on sait pas trop définir.




Tu es mon dommage, et je te l'ai dit, et tu es d'accord qu'on s'est raté. De peu, de rien, de près. A quelques centaine de milliers de kilomêtres près, on s'est échappé.
Le truc banal, le truc supra banal que je cherche tant à éviter.
Le truc banal, le truc supra banal, que les rouleurs de mécaniques ne connaissent pas, que les gens comme moi ne veulent pas connaitre, pour ne pas souffrir, pour ne pas s'y perdre, pour ne pas changer, pour ne pas voir leur vie basculer au point de non retour.
Mais on s'est croisés. Une fois, la première fois je m'en souviendrais presque par coeur à quel point ça a été magique, et finalement décevant, peut-être à l'image de toute la relation qui a suivi.
On s'est recroisés, la fille dans tes bras n'était pas la même. Et pour cette deuxiême fois, j'avais pris le parti de t'ignorer. Et comment aurais-je pû tenir ce défi, si tu venais me chercher au creux de mes bras ? Le sourire, malgré le sel passé sur mon envie potentielle, de cette deuxieme rencontre où tu me serrais dans tes bras et lui tenais la main en même temps.

On s'est recroisés encore, la fille dans tes bras ce soir là c'était moi, tu étais toujours avec l'autre mais elle n'était pas présente. Elle commencait déjà à t'en faire voir de toutes les couleurs. Et moi, aimante, Mère Thérésa, pleine de compassion et de pitié, et surtout de bonne-poiration, je t'ai écouté, aidé, entouré, caliné, protégé. J'ai commencé à t'aimer sans m'en rendre compte, sans oser m'avouer que cette harmonie si parfaite et cette sensation de bien être, comme une envie de challenger la gravité, n'était que fruit d'une petite passion qui commençait à s'installer. Douce, sournoise, tranquille, elle te poignardera plus tard, tu le sais, mais tu ne veux pas le savoir. C'est toujours comme ça que ça a commencé, et pour un moment, tu veux juste aller bien et fermer les yeux. Système D de bonheur artificiel, chacun sa technique.

Ce soir là, tu m'as raccompagné, et comme je ne voulais pas que ça t'arrête je t'ai demandé de dormir avec toi. Juste dormir. Et tu me l'a fais promettre.
Et évidement, c'est pas moi qui t'ai sauté dessus.^^
Et évidemment, cette nuit fût magnique, dans l'inattendu comme dans le confort de savoir que je t'aurais, un jour. De savoir que j'avais un peu de toi. En oubliant que cela ne me satisferai que passagèrement. Oublie, oublie, que tu vas souffrir ta race dés demain, pourvu que la nuit se continue et les minutes s'éternisent. Oublie, oublie que tu deviendra obsédée, torturée, questionnée et inquisitrice dés demain, pourvu que tu sois heureuse si follement encore quelques secondes.


Et puis on s'est abandonnés, parce qu'on devait repartir dans nos vies.
Sur un gros calin, une bise, un regard qui en dis long.
Sur ton odeur sur moi et ton parfum dans ma tête.
Sur ta main dans la mienne, et sur mes hanches aussi.
Sur ta tête dans le creux de mon cou, pour un instant encore.

Et la réalité m'a rattrapée, ainsi que ce putain de contrecoup. Monnaie courante dans le milieu des introspecteurs.

Mais on a gardé contact. Le genre de contact qui m'avait déjà détruit auparavant avec un autre.
Jour, nuit, soir et matin a guetter ton arrivée sur messagerie instantannée...
Jour, nuit, soir et matin a guetter un signe, un smiley, un wizz, un contact, pourvu qu'il soit le plus long possible.
Et ils ont été long, nos échanges, tous les jours, a toute heure, une discussion, un moment ensemble, un ptit bout de toi. Tandis que cette pétasse de sournoise précédemment citée commençait à prendre ses aises, son ptit dej, sa douche, en mon intérieur, en mon inconscient, pas tant inconscient que ça d'ailleurs.
Tu rythmais ma vie, mes choix, mes humeurs. Tu étais là pour me recueillir à la fin de la journée, quand je m'occupais de recueillir tes impressions, tes humeurs, tes choix, ta vie.
Des coups de fils parfois, longs, très long, pour m'endormir, pour me réveiller. Pour vivre.

On s'est revu, la demoiselle était là, et t'a fais vivre un calvaire de 4 jours, auquel j'assistais impuissante, le combat de sa domination sur toi sous mes yeux, intolérable, insupportable, quand j'avais les bras coupés de te les tendre, toi qui ne les voyaient pas et leur tournaient le dos pour tendre les tiens vers Elle. Quand j'avais l'impression de te perdre un peu plus, lorsque tes yeux se perdaient en sa direction. Quand mon impuissance devenait culpabilité, devenait mal être, devenait mal, tout court.
Quand je te protégeais dans mes bras, et que dans la seconde suivante, à sa vue tu reprenais espoir et m'oubliais.

On s'est re-échappés. Moi le coeur gros de te voir repartir avec elle, pour ce qu'elle te faisait vivre et ce que je vivais du même coup.

Ca n'aura pas tenu, et je t'ai rejoins le lendemain pour t'aider à aller bien.
Et on était bien ensemble, on était même très bien.

On n'était pas "ensemble", j'étais là pour toi. Malgré le gémissement qui faisait écho en moi lorsque tu me pésentais aux autres comme une amie.


Bon j'abrège.
Un temps est passé, on s'est revus plusieurs fois, suffisament pour que j'essaye de m'éloigner de toi et suffisament pour que finalement tu ouvre les yeux. Moi, toi, nous. Et tout ce qui a explosé à ce moment là en moi, tout ce que je réfrennait, oubliais, avalait à grand coup de gorge. Si j'avais pû mettre un micro en moi à ce moment là, on aurait fait pêté le mur du son par le soulagement.
10 jours de bonheur. Pur bonheur. Parfait,. Intact. Comme j'avais jamais vécu. Et c'est peut-etre ça d'ailleurs, qui m'aura fait croire que tu étais si différent mais bref, la conclusion, on verra à la fin....
Le bonheur si fort et si puissant que je me serais presque posé des questions sur mon mérite.
Le bonheur qui existait et auquel je goûtais en petits morceaux.

Et puis, je suis partie.
Pas pour te fuir, non.
Davantage pour me fuir moi, sans doute.

La suite, est banale; la suite est que tu n'as pas tenu si loin, et que je n'aurais peut-être pas tenu longtemps non plus. Je ne te blâme pas pour ça. Je te blâme de ne pas m'avoir attendu, et d'avoir recommencé avec une autre. Je te blâme de m'avoir laissé errer dans tant d'états d'esprit, de sautes d'humeurs, en si peu de temps. Je te blâme d'avoir gâché le début d'un fabuleux voyage. Et un an de ma vie. Même plutôt 2 ans désormais que l'on se connait.

J'écris tout ça ici parce que j'en ai tellement besoin de tout cracher, depuis le temps que je te croise depuis mon retour, depuis tout ce qui s'est passé, depuis tout ce que j'ai cru / su / voulu / vu / maudis / pleuré.


Critiquer en permanence intérieurement ta Nouvelle, est-ce une marque de jalousie ou reste de sentiments ?
Est-ce parce que ça a été fort, différent, nouveau que je m'accroche encore à des restes ? A une complicité qui revient au pas de course ?
Avoir la nostalgie de moments passés quand je te vois, ça veut dire quoi ?
Et avoir cette même réactivité à ton odeur ?
Avoir tenté de copiner avec ta nouvelle dans un but totalement malsain, ça veut dire quoi ?
Et me comparer inlassablement à elle ?

... le plus grand "dommage" de ma vie, les rendez-vous les plus manqués...






Est-ce que j'ai besoin d'une thérapie ou juste de lui balancer tout ça ???
 

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Commentaires
L
jviens de me rendre compte que j'ai oublié un mot ds la 1ere phrase:c'est "jusqu'au bout" que je voulais écrire!!!trop blonde je sais!^^
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L
Waouh....jme suis demandé si j'allais réussir à lire jusqu'au!!C'est un sacré roman qui sort du cœur tout ça.J'éspère que ça t'as fait du bien de mettre tout tes ressentiments à plat.<br /> j'ai juste une chose à ajouter:ton 1er paragraphe,je connais ça très bien tu sais,même peut-être un peu trop....^^
Répondre
Sous la foudre...
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