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Sous la foudre...
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4 novembre 2012

Somewhere, only we know

Coucou ! Je suis ton passé et je ressurgis sans que tu t'y attendes !

Belle surprise. Etrange surprise. Je ne t'attendais pas, peut être plus. Tu m'as contacté et tu m'as dit qu'il faudrait que l'on se revoit. Mais c'est toi, c'est vous, qui m'avez laissé. C'est vous qui m'avez laissé gérer toute seule mes sentiments et sa perte. Le décés de l'homme de ma vie versus le décés de votre meilleur pote. C'est vous qui m'avez oublié, zappé, laissé sur le bord de la route, cette route qu'on a parcouru tout un été côte à côte.

Et cette surprise m'amène sur d'autres souvenirs, et ceux qui font ce que je suis. Et ce rappel à ce que je fus. Ce que j'ai rangé bien proprement tout au fond de moi. Fermé à clé, rangé, oublié. Mais pas franchement cicatrisé. On oublie. On éteint. Et onc continue à vivre, sans trop se poser de questions. En évitant de se poser des questions.

Au delà de ma perte de gamine, de ma superbe entrée dans le monde des grands, au delà de mes chialeries de pleurnichardes. Au delà du dramatique, il reste une petite chose que j'ai minimisé, peut-être plus que j'aurais dû.

 

Avec toi, je vivais, je ressentais, j'avais mal, mais j'étais vivante. Chaque jour un nouveau rebondissement dans notre relation de merde, qui aurait pû simplement se passer autrement si j'avais... pas eu 18 ans. Avec toi je faisais n'importe quoi et j'étais vraiment très conne. Mais avec toi j'étais insouciante, inorganisée, et avec toi on s'en foutait.
Est-ce qu'on peut vivre réellement en admettant, en passant outre, en assumant dans son histoire et en guérir, est-ce qu'on peut vivre avec la perte de son meilleur amant ami ?

Et si tout ce brouillard ambulant qui m'entoure depuis quelques temps, et si je me laissais porter parce que j'avais besoin d'un nouveau souffle ? Comme celui que tu me donnais. Putain, là tout de suite, je m'arrête, et je me dis que je donnerai tout pour te revoir. Te parler, te sentir, te toucher. Et te serrer plus fort qu'il ne m'a été donné l'occasion de le faire.

 

Et si je suis moi-même, qu'est ce qu'il se passe ?

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