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Sous la foudre...
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3 juillet 2013

Comme quoi, on ferait mieux de prendre la vie comme elle vient... / Ma déclaration

Ca couvait depuis un moment. Des mois, peut être des années qui sait. Une incompréhension latente, et la peur d'oser dire ce que l'on ressent, la peur de se jeter à l'eau, la peur de ce qu'on retrouvera après.

Ce n'est pas une rupture de couple, ou si l'en est un, il est amical.
Ca a commencé il y a des années, théâtre de nos jeunes études, de nos délires de cours, de couloirs, et de bière. Où être dans un groupe, finalement, ce n'est pas s'apercevoir trop des défauts des autres, ne pas voir réellement ce qui pourrait s'opposer à nos valeurs, notre caractère. Ou peut être simplement qu'à cette période de la vie, nous étions en phase... et puis ça n'a pas duré, quand je revois ce que j'écrivais à l'époque, il y avait déjà un peu d'eau dans le gaz. Pour des raisons différentes, certes, mais déjà des accrochages. Qui m'ont même poussé à cherché la compagnie d'autres, et à me faire rencontrer L.

Je l'ai bouclé, j'ai avalé ma fierté, j'ai répondu présent quand tu le demandais, et je t'ai servi de grands discours sur notre amitié, sur ta personnalité, et sur "les autres on les emmerde puisqu'entre nous ça va" je n'ai jamais menti. J'ai toujours été sincère, avec un recul nécessaire. On se dit que certaines amitiés fonctionne d'une certaine façon, qu'il ne faut pas brusquer pour ne rien perdre. J'étais accrochée à notre passé, ce qu'on avait vécu, ce qui m'avait épanoui à la lueur d'une terrasse de café en plein happy hour estival. Je n'espérais pas que cela revienne, mais j'espérais que le climat y soit propice chaque fois que l'on se rencontrerait. Je me suis accrochée, fort, bravant les reproches qui en étaient ou pas, je ne sais plus, bravant les confidences que tu faisais à d'autres, bravant le fait que ces autres ne m'appellent jamais et entretiennent naturellement avec toi ce qu'ils n'essayaient même pas avec moi. Moi non plus, je le reconnais, pourtant, jamais durant ces années dans mon coeur n'a failli l'image de nous 4. Les 3 mousquetaires et le boulet, c'était une belle image que je gardais, et pour cela que j'avais le sourire aux lêvres et les yeux pétillants chaque fois que je vous ai croisé. Bravant les critiques, les remarques, les blagues qui surfaient sur ma susceptibilité et que de fait, je ne comprenais pas.
J'étais lasse, mais pas invaincue.
Et je craignais, toujours, de te révéler le fond de ma pensée, de crainte de n'être une nouvelle fois incomprise, de peur de m'embourber dans des explications que de toutes façons tu ne percevrais pas. Et puis du coup, conclure sur le fait que j'ai déconné et est-ce-que-tu-peux-me-pardonner-s'il-te-plait.

J'ai arrêté, pour voir si tu venais vers moi, j'ai arrêté de me connecter sur le réseau bleu. Et près d'un mois sans nouvelles, que je me suis prise en pleine tronche dés que l'on s'est revu. Parce que c'était de ma faute...

Ce week end j'ai fait un deuil, celui d'une amitié qui péréclitait depuis un moment. Celle pour laquelle j'ai mis pas mal d'énergie et d'économie, pour n'en recueillir que le goût amer de ne jamais en faire assez. Stop. Aujourd'hui ce n'est plus moi qui n'en fait pas assez. Ce n'est pas toi, pas vous, non plus.

C'est juste la vie qui est comme ça. La vie qui fait que je ne suis pas une bavarde, que je n'ai pas besoin d'avoir une meilleure amie qui sait tout de ma vie à la seconde près, que je n'ai pas besoin de prendre et donner des nouvelles tous les 2 jours pour savoir que je compte sur vous, que vous tenez à moi, et que j'ai besoin de cette liberté là pour savoir que dés qu'on se revoit, c'est la fête, et c'est toujours nous. Un peu comme avec L.

Quelqu'un sur qui je peux compter malgré le temps et la distance qui passe entre nous. Même si tout change, il reste un petit lien qui au fond, fait que se revoir et papoter de nos vies à l'instant T, c'est de ça dont j'ai besoin et rien d'autre.

Et je n'ai plus de regret ni d'amertume de l'avoir découvert. Je sais ce que je veux, maintenant, ça n'a pas été facile de s'en rendre compte, mais maintenant je suis sereine et je sais que je n'ai pas tort, je ne me sens pas fautive d'être différente...

 

Ca fait mal et ça fait rien...

 

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