Sous la foudre

J'ai la responsabilité d'un coeur. Je le tiens, fermement, je le manipule, avec précaution.

Si c'est fois, c'était vrai ? Si cette fois ces questionnements, ces interrogations tant refoulées, tant relayées au rang de "je le sentirai", si cette fois, je ne le sentais pas d'une façon si évidente, mais un peu quand même...

Je me suis toujours dit "j'enfouies, jusqu'à ce que" et si la date de péremption de notre histoire était en 2013 ?

J'ai la responsabilité d'un coeur. Et pas n'importe lequel. Un coeur qui a fait battre le miens pendant des années, qui m'a fait rêvé, qui m'a fait y croire, et qui m'a brisé aussi, à son moment. Mais un coeur qui est resté, un coeur demeuré précieux. Ce n'est pas une volonté de tout rayer, tout foutre en l'air, barrer, raturer 5 ans de vie. Je ne veux pas ni ne peux oublier. C'est peut être la volonté de passer à autre chose, la volonté d'aller de l'avant et d'évoluer. La volonté de ne pas rester dans la sécurité. C'est peut être la peur de se tromper, dans un cas, comme dans un autre. Si un couple c'est grandir à deux, depuis quelques temps j'ai l'impression de faire du sur place. Et pourtant... tout cet argumentaire a jailli en peu de temps, s'est installé en une semaine, et la sensation atroce d'une briseuse de coeur qui ne peut retourner en arrière... Tu arrive dans moins d'une heure et j'appréhende ce we comme je l'appelle de mes voeux, parce que j'ai peur de mes reflexions et de leur impact, j'ai peur de l'inconnu, mais parce que j'espère encore pouvoir tout changer en t'aillant dans mes bras.
Et même si ça change, combien de temps ça tiendra ? Est-ce que ça vaut le coup ?