De tout mon saoûl

Je suis saoule. Je suis saoule et j'ai encore envie de l'être davantage. Je suis saoule et j'ai envie de l'être avec toi.

Parce qu'au moment où j'ai dit que je laissais tomber, tu es revenu à la charge. As-tu un radar ou une est-ce une de ces heureuses coïncidences que je chéris ?

Tu es revenu. Et s'est installé un rendez-vous hebdomadaire. Et se sont installées des confidences. Et est arrivé peu à peu, un début de proximité, prémice de tout ce à quoi j'aspire depuis des lustres.

Et hier, tu as exprimé ton envie de repasser une soirée ensemble. Et hier, tu as approuvé mon "c'est cool ce rendez-vous".

Je m'emballe, parce que je suis saoule. Mais c'est tout ce que j'ai en ce moment, comme des milliers d'autres.

Penser à toi. Rêver. C'est ce qui me tient depuis le départ et là, encore plus. Et encore plus, si tu me le rends un tout petit peu. Je savais que ce serait dur, la partie est loin d'être gagnée, mais on progresse, et chaque pas me remplit d'une joie infinie, un bonheur sans nuage. Chaque pas, chaque cran de baissage de garde est une victoire pour moi.

Je mesure, chacun de tes mots, chacune de tes paroles, parce que je commence à comprendre le prix qu'elles ont. Et tu n'imagine pas à quel point je suis devenue riche ces dernières semaines, ces derniers mois.

Cette période est pour le moins étrange. Je l'aborde avec résilience et retenue. J'essaie de ne pas penser, ne pas me projeter, ne pas anticiper. Et alors je savoure tellement ces moments là. Couleur dans la grisaille. Coup de canif dans la routine. Vif, rapide, ennivrant.

Toujours.