Des larmes dans le métro

Je ne sais plus quoi dire. Une putain de sensation de déjà vu. Mais en même temps non. J'ai la terrible impression que tout cela était hier. Cette impression d'acquis, qui fait qu'on se dit toujours qu'un jour, peut être, on prendra le temps de se reparler du temps. Pour essayer d'en revivre un peu. Cette impression tellement fausse.
Tu me manque, alors que tu avais quitté ma vie il y a 4 ans.
Tu me manque terriblement, maintenant que je n'ai plus l'opportunité de te le dire.

Que dire, que faire. Je suis là, zombie de moi même, qui se réveille à des heures indues, qui a faim, pas envie de manger, qui bouffe n'importe quoi, qui n'a qu'une seule envie là: fumer des clopes et boire de la bière. Envie de te revoir et que tu me sers fort dans tes bras. Tes bras de ton corps si maigre et gringalet que j'en sentirais des os pointus.

Bordel, mais que font ces filles de si merveilleux pour vous ensorceler ? Que font elles pour être plus fort que nous ?

J'erre, fantôme de moi même. Et toujours ces questions sans réponses. Jusque quand. à quoi bon ? Construire, pour choir instantanément. Grimper des échelles sociales, pour tomber tous égaux et pourtant si seuls et démunis dans cette putain de douleur. L'histoire se répête. Et m'enlise dans mon brouillard permanent. Celui qui masque la lumière du jour, des néons. Celui qui me rappelle en deux secondes que je ne te reverrai plus. C'est pas juste.

Cette sensation si bizarre, mais qui ne me surprend plus. Deuil, je commence à te connaitre maintenant.

J'espère que vous ferez connaissance là bas. Mes deux amours, pour m'avoir dévasté jusqu'au bout. J'espère que toi aussi tu y retrouveras ta belle.

Le prochain qui me parle de Suicide, je le bute moi même.