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Sous la foudre...
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4 juin 2018

Il y avait longtemps

Il y avait longtemps que je n'avais pas été chamboulée ainsi.
Longtemps que je n'avais pas tant aimé posé des questions, longtemps que je ne m'étais pas retrouvée si curieuse d'un autre.
Longtemps que je n'avais pas eu de fièvre, de fébrilement.
Longtemps que spontanément je n'avais pas eu envie de poser mes lèvres sur celles d'un autre. Juste par tendresse, juste le temps d'un moment volé qui ne se représentera pas.
Il y avait longtemps que je n'avais pas été dans l'attente létargique de le prise de contact, de la réponse, longtemps que je n'avais pas eu cette sensation du coeur qui se serre, tressaille dans le soudain.
Il y avait longtemps que je n'avais pas fondu pour un coeur en mal d'amour, de tendresse, de soutien, d'écoute.
Longtemps que je ne m'étais pas perdu dans le regard de l'autre, lui-même perdu.
Il y avait longtemps que je n'avais pas philosophé sur le sens des choses, l'inutilité de l'être, trouver sa place dans ce marasme. Et voilà mon coeur s'est serré et j'ai aimé. J'ai aimé partager cela avec toi, et j'aurais aimé partager plus encore, une proximité fugace, un instant juste à nous.
Il y avait longtemps que je n'avais pas remis les choses en perspective, reposé des questions, réinterrogé ma conscience pour la comprendre et connaître les bons choix à faire. Il y avait longtemps que je ne m'étais sentie vivante du palpitant qui crépite, tout en étant dorénavant bien plus sûre de moi, de ce que cela signifie et comment cela s'inscrit dans mon chemin de vie.
Il y avait longtemps que je n'avais pas été hantée par un parfum. L'odeur de tes cheveux comme une griffure dans l'air, chaque fois qu'elle me revient puissance mille depuis que tu as impregné mon canapé.
Longtemps qu'un regard ne m'avait pas transpercée à ce point, au point de douter, de faillir, au point de ne pas savoir l'interprêter, de ne pas le comprendre, et au final, au point de croire que c'était une erreur fatale que de m'approcher de tes lèvres. En était-ce une, dude ?

Il y avait longtemps, et je n'arrive pas à savoir si cela m'avait manqué ou non. Cette douce excitation de se sentir vivant, d'avoir compté et d'avoir partagé la même chose au même moment, d'avoir ressenti à l'identique. Et la seconde d'après, ce terrible abattement qui fait vaciller et trembler tout ce petit confort tranquilement bati, parce qu'on n'a pas la réponse qu'on attend, qu'on veut, l'intérêt manifesté de l'autre, qui nous a, en l'espace de quelques heures, rendu addict.

Je ne m'étais jamais posée la question et aujourd'hui c'est comme une évidence qu'il y avait matière à bâtir ensemble. Et sachant que je vais te revoir, tu me manques et je trépigne d'y être. D'être dans ce double jeu, de toucher du doigt le vertige, de sentir mon coeur vriller. Ca n'est qu'une vibration, qu'un frisson, qui durera le temps qu'il faut, le temps qu'il doit. Mais bon Dieu qu'il est bon celui-là, qu'il est doux, qu'il est beau. J'ai envie de te revoir J, envie de te serrer contre moi encore, envie de sentir ton souffle au creux de ma poitrine, envie de geste qui nous trahisse, sans aller trop loin, sans mal le vivre, juste profiter d'un peu de douceur ensemble, partager sans se blesser. J'ai envie que tu me répondes, j'ai envie que tu penses à moi comme je penses à toi quotidiennement depuis une semaine. J'ai envie de discuter une nuit entière et stimuler cet aspect de ma personne qui n'est que trop peu sollicité (et ça me manque). J'ai envie de t'apaiser et te faire du bien.

Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas senti. Et c'est bienvenu.

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