Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sous la foudre...
Derniers commentaires
10 juillet 2019

L'écrire pour le sortir

Je n'arrive pas à cerner, à saisir, à comprendre.

Les regards et les sourires en coin. Le fait que tu renchérisse à chaque bétise que je vais dire, à chaque perche tendue. Je parlais de complicité mais là, c'est peut être plus loin, je n'arrives pas à savoir si c'est moi qui m'exalte ou si c'est un petit jeu avéré. Si c'est moi qui "flirte", qui joue, et s'il n'y aurait pas, quand même, une réponse en face, alors que c'est totalement improbable, non bienvenu et pas souhaitable. Est-ce que c'est sur ce nerf là que va jouer ta manipulation ? Car dans ce cas tu es effectivement très perspicace et expert, car c'est ma corde sensible. Ma faiblesse. Mon émotivité. Ma force est de le savoir et donc de l'analyser.

Mais pfffffiiiioouuu... c'est une ivresse qu'il est bon de ressentir, surtout tant que les mots ne sont pas posés, tant que l'on reste dans le suggéré, le presque palpable mais rien de plus. Le trouble. Ce foutu trouble au creux du bide, qui donne chaud et fait ressentir comme un bien être qui t'envahit tout doucement, peu à peu. Oui mais. Je dois composer avec cela et une méfiance. Et c'est dur de faire la part des choses, de ne pas voir que tu rentre dans mon jeu, de ne pas sentir de frissons.

Ca m'échappe. J'espère que ça va s'atténuer, au moins de mon côté, pour ne pas jouer sur ce registre trop longtemps, surtout dans le cadre de notre relation de travail.

J'espère, comme un garde-fou, quand c'est la sagesse qui parle. Mais j'aime tellement, j'ai tellement envie de tenir tête. Incorrigible. Je suis pommée. Je suis troublée quand tu es là. Je crois que tu le sais. Ca faisait pas ça avant, so what ? Je ne comprends pas ce qui est arrivé mais c'est là.

Méfiance. Puis trouble. Puis sourire en coin et yeux rieurs. Puis sérieux du travail. Mais en même temps tes yeux plongés, fixes, dans les miens. Donc sourire. Mais en restant sérieux. Tenir tête. Outch, ça brûle...

L'histoire se répète, et toujours plus loin dans le jeu, le brûlage d'ailes, le contrôle.

Ton sourire... ton rire... ton regard... c'est entrain de fondre, là... percussions dans mon coeur, le trouble, le vertige.

On dirait deux ados qui sourient en baissant les yeux, parce qu'ils se rapprochent tout doucement, on dirait deux gamins pétris de timidité et le rouge aux joues de sentir la tension de l'air... Est-ce que je me fais encore mes films toute seule ou est-ce que t'es bien entrain de l'entretenir ? Est-ce que ce sera ton moyen de domination ? En même temps dans ce cas là, elle sera totalement consciente et assumée de ma part, puisque je m'en aperçois tout de suite, et que je ne rentre dans ce genre de jeu que si je l'ai décidé... alors pourquoi pas d'ailleurs ? On verra ce que ça te poussera à exiger de moi, et où je poserai la limite. Car il est question de cela aussi. Tu peux jouer avec moi, tu peux te servir de cela pour arriver à tes fins, dépendement du type de fin, mais c'est un jeu qui va dans les deux sens. Ca peut marcher comme un booster pour moi, et alors je me surpasse pour accéder à la validation, l'approbation. Se rendre indispensable et exceptionnelle. Je sais faire, j'ai déjà fait. Puis je suis capable de me lasser. Et alors l'enchantement aura disparu. D'ailleurs ça finit toujours par s'estomper avec la routine et le temps qui passe... Alors finalement on peut peut-être penser que ce n'est qu'une répétition inlassable de l'histoire... Toujours plus forte, passionnée et exaltée certes... toujours plus dangereuse mais toujours plus maîtrisée et connue.

Trouble. Flou. A laisser décanter le temps de ton absence qui me reposera les sens...

Publicité
Commentaires
Sous la foudre...
Publicité
Publicité