Hope

Tu n'imagine pas à quel point mon coeur bat quand je t'aperçois.

Combien je suis tenue par cet espoir de te croiser, même une fraction de seconde, même le simple temps de te voir, même si tu ne me vois pas, ou juste pour un signe de main.

Je sais que tu n'es pas loin et ça me tient, et je m'y accroche, fort.

Tu avais proposé qu'on essaie de se voit. Tu as proposé qu'on essaie de courrir ensemble.

Ces approches timides sont difficiles pour mes gros sabots mais je tiens bon. J'apprends. Je décode. Je lis entre tes lignes. Et, bon sang, je comprends. Cette façon très indirecte, la tienne, de dire que tu aimerais qu'on se voit. Que toi aussi, ça te fait plaisir. Peut être que j'interprête, peut être que j'en ai absolument besoin. Peut être qu'il y a du vrai aussi, car les pièces du puzzle mises bout à bout s'alignent dans le même sens, celui qui réchauffe mon coeur, mon ventre, celui qui me colle un sourire et du brillant dans les yeux.

En fait j'interprête pas, et je ne m'emballe pas, ça fait du bien d'ailleurs, là dessus, d'avancer au ralenti, au jour le jour. Je reçois tes signes comme ils viennent, et ils font du bien quand ils arrivent. Et ils me contentent comme ils sont. J'ai pas besoin de chercher plus, d'attendre plus, de toutes façons je n'aurais pas plus. Je ne commente pas, je n'en fait pas des caisses. Tu dis une chose banale. Je déduis, et je souris. Je sais que ce n'est pas banal, sans que ça ne soit pour autant extraordinaire, sans que cela ne promette quoique ce soit.

Un rêve agréable de toi. Un signe de main de la rue. Une promesse qui ne sera pas tenue mais dite tout de même.

L'espoir. Quoiqu'il en soit. Rêver, toujours. J'ai hâte de te retrouver, mais je sais que c'est réciproque. Et ça, c'est un aveu caché qui fait un bien fou.